Article publié le 22 novembre 2025
Chaque jour de la Semaine Européenne de réduction des Déchets, partez à la rencontre d’un artisan ou commerçant du Grand Ouest Toulousain qui agit pour réduire ses déchets. Aujourd'hui, rencontrez Nadine, couturière dans l'atelier "Reflets de soi" à Plaisance-du-Touch.
Bonjour Marie-Pierre. Pouvez-vous nous expliquer votre activité et depuis quand vous exercez ?
Notre boucherie est une histoire de famille. L’entreprise existe depuis 1966 : c’est mon beau-père qui l’a fondée. Mon mari a ensuite repris, et aujourd’hui, cela fait une douzaine d’années que j’ai ouvert ici à Fontenilles.
Les clients viennent chez nous pour la qualité, mais aussi pour notre ancrage local : nos bêtes proviennent de Saint-Gaudens, de Magnes, ou encore de Tarbes pour le porc. Nous privilégions les circuits courts et le travail artisanal.
Comment s’est mise en place votre démarche de réduction des déchets ?
On y pensait déjà, et la démarche engagée par la ville de Fontenilles nous a vraiment poussés à passer à l’action. La municipalité a mis en place une gestion stricte du tri et de la collecte, ce qui nous a encouragés à structurer notre propre organisation.
Nous avons donc fait appel à une entreprise spécialisée qui vient deux fois par semaine récupérer nos déchets alimentaires et animaux - os, restes de viandes, etc. Ces déchets sont ensuite broyés, transformés, puis revendus à des sociétés qui les réutilisent pour fabriquer notamment des croquettes pour animaux.
Ce service représente un coût pour votre boucherie, que vous rapporte-t-il ?
C’est vrai, ce n’est pas gratuit, mais nous le voyons comme une contribution concrète à la protection de la planète. C’est une manière de gérer nos déchets de manière responsable, en leur donnant une seconde vie.
Avez-vous mis en place d’autres actions pour limiter le gaspillage ?
Oui, par exemple, pour mes plateaux de fromages ou de charcuterie, j’utilise des caissettes en bois issues de mes livraisons (comme celles de chèvre ou de Saint-Félicien). Plutôt que de les jeter, je les réutilise pour présenter mes produits. Les clients peuvent même me les rapporter s’ils y pensent.
Nous avons également remplacé nos sacs classiques par des poches biodégradables et recyclables. Et si un client vient avec son propre sac, on s’adapte volontiers pour éviter tout emballage inutile.
Comment vos clients réagissent-ils à ces initiatives ?
Très bien ! Plus on fait attention à la planète, plus les clients sont réceptifs. Ils apprécient notre démarche, surtout parce qu’elle s’inscrit dans une logique globale de qualité et de proximité. Les gens viennent chez nous pour la viande, mais aussi parce qu’ils savent qu’on travaille avec conscience et respect de l’environnement.
Entretien mené par Yoakim Sigaud le 15 octobre
